Gwenola Ricordeau

 

Gwenola Ricordeau est militante mais aussi sociologue. Elle a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université Paris IV-Sorbonne en 2005. Entre 2009 et 2017, elle a été maitresse de conférences à l’Université de Lille 1. Elle est depuis professeure assistante en justice criminelle à la California State University, Chico.
Ses recherches portent entre autres sur les contestations du système carcéral et sur l’abolitionnisme pénal. Avec Joël Charbit, elle travaille en particulier sur les syndicats et les grèves de prisonniers. Elle a aussi écrit Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019). Visitez https://www.gwenolaricordeau.com pour plus d’informations.

Crimes et peines: Penser l’abolitionnisme pénal (Extrait)

Par Gwenola RICORDEAU —

À l’occasion du passage de Gwenola Ricordeau à Montréal, nous publions la conclusion de l’ouvrage Crimes et Peines : Penser l’abolitionnisme pénal publié aux édition Grévis. Dans Crimes et Peines, Ricordeau revisite des textes majeurs de l’abolitionnisme pénal. Si la pensée abolitionniste est loin d’être nouvelle, elle n’en demeure pas moins marginale et souvent mal-comprise. Au contraire des tentatives de réformes du système carcéral et pénal, notamment via des initiatives de justice réparatrice et de médiation ou des discours « innocentistes » qui critiquent l’incarcération de certaines personnes aux dépends d’autres jugées réellement dangereuses, l’abolitionnisme pénal remet en question les bases même de la prise en charge de la violence et des conflits, de la justice à l’intérieur d’un système fondamentalement injuste.

Contre les crimes d’État: Penser l’abolitionnisme pénal avec Gwenola Ricordeau

Valérie Simard de la revue Ouvrage et Nesrine Tedjini-Baïliche du collectif Pour une dignité politique s’entretiennent avec Gwenola Ricordeau, autrice de « Pour elles toutes: Femmes contre la prison ». Car il nous apparaît urgent d’user de tous les outils à notre disposition afin d’abattre les pouvoirs les plus criminels de l’État colonial, il nous semble indispensable de penser l’abolitionnisme pénal et non seulement carcéral, ensemble.