Par Valérie Simard — Plus d’un demi-million de travailleuses et de travailleurs du secteur public se sont doté·e·s de mandats de grève générale illimitée pour affronter la négociation qui a cours en ce moment. Dans la plupart des syndicats, les mandats ont été adoptés avec des majorités écrasantes. Pas de doute, les syndiqué·e·s de l’État en ont marre et ont peut-être compris que la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans tous les domaines les place dans une position enviable, pour une fois....

Par Annabelle BERTHIAUME, Camille MARCOUX, Valérie SIMARD et Etienne SIMARD — À partir de l'expérience d'une lutte pour la rémunération des études et des stages, avec la conception de travailleuses et de travailleurs en formation qu'elle implique, on peut poursuivre l'organisation dans les services publics une fois sur le marché du travail en réclamant une diminution du temps de travail et une uniformisation des salaires de toutes catégories d'emplois....

Suite aux mouvements de grève dans plusieurs pays d’Amérique latine et en Espagne le 8 mars 2018, le Collecti.e.f 8 maars s'est mis en place à partir de juin 2018. Charlotte Casier s'est organisée au sein du collectif bruxellois qui faisait un appel à la grève des femmes* en Belgique dès 2019. Le collectif appelait à une grève des femmes, soit une grève du travail rémunéré, du travail ménager, de la consommation et des études....

Par Collectif Un salaire pour toustes les stagiaires — Ce n’est pas une pandémie qui aura fait cesser le travail gratuit. Les stagiaires ont continué de pallier le manque criant de personnel en éducation, en santé, en services sociaux et dans le communautaire, lorsqu’ils et elles ne travaillaient pas comme étudiants et étudiantes, à se former pour faire le travail qu’ils et elles, au fond, faisaient déjà. L’école et les milieux de stage ont prolongé l’horizon sans fin de travail gratuit des membres de la communauté étudiante, qui n’avaient toujours pas la moindre emprise sur leurs conditions d’études, de stages et...

Par COLLECTIF — Le point de départ de la campagne des CUTE est d’ailleurs radicalement différent : les stagiaires, traditionnellement exclues des mobilisations étudiantes, étaient les protagonistes principales. Pendant quelques mois, elles sont devenues les actrices d’une grève offensive pour la rémunération des stages. Hors du radar de la gauche traditionnelle, elles ont mis en grève 60 000 étudiant·e·s et, pour une première fois dans l’histoire du mouvement étudiant québécois, des milliers de stagiaires étaient de la partie....

Par Hugo DORGERE — Repartir comme en quarante alors que le monde est aux prises avec une pandémie qui frappe cruellement les classes laborieuses, à la santé plus fragile et en première ligne sur le front du travail. Continuer de s’adresser à un gouvernement de forcené·e·s que l’un des mouvements populaires les plus puissants de notre génération, les Gilets jaunes, n’a pas fait bouger d’un iota. Croire par habitude insufflée que le sacrifice symbolique de la grève va suffire à mobiliser des gens happés par la précarité et la maladie. Il semblerait bien que ce soit la stratégie de la Confédération...

Entretien avec CARI MITCHELL du English Collective of Prostitutes par le CATS - En l’an 2000, l'English Collective of Prostitutes (ECP) a organisé une grève du travail du sexe qui s'inscrivait dans le cadre de la grève mondiale des femmes à l'occasion de la Journée internationale des femmes. La Global Women's Strike est une campagne internationale destinée aux organisations qui souhaitent mettre en avant le travail essentiel effectué par les femmes, qu'il soit non rémunéré ou sous-payé. Une grève du travail du sexe a été organisée à nouveau le 8 mars en 2014 et 2019 avec d'autres organisations de travailleuses du...

Par Kathleen DUROCHER — Des années 1870 à 1928, l’allumière de la E.B. Eddy se démarque en tant que principale productrice d’allumettes au Canada, ce bien essentiel du quotidien avant que l’électrification ne s’entame réellement. Durant des décennies, des centaines d’employé·e·s, principalement des adolescentes et des jeunes femmes, s’affairent à l’emballage des bouts de bois inflammables. Travaillant dans des conditions difficiles, entre 50 à 60 heures par semaine, et ce, toute l’année, elles ne gagnent qu’un maigre salaire octroyé à la pièce[1]. Victimes de ce système d’exploitation instauré par le plus puissant employeur de la ville, les ouvrières de la E.B....