Stella Fihn et Lily Zalzett

 

LiLy Zalzett et Stella Fihn se sont rencontrées dans les milieux militants, toutes les deux on des expériences importantes dans le secteur associatif : en tant que salariées, en tant qu’intervenante, en tant que membres de conseil d’administration. C’est le constat d’écarts forts entre le discours produit par les associations et le travail réel qui leur a donné l’envie d’écrire le livre Te plains pas, c’est pas l’usine: l’exploitation en milieu associatif paru en 2020 chez niet!Éditions.

Te plains pas, c’est pas l’usine : L’exploitation en milieu associatif (Extrait)

Par Stella FIHN et Lily ZALZETT —

Pour recruter, les associations usent et abusent de la rhétorique de l’engagement. Mais il apparaît aussi un nouveau discours pour vendre ces postes : des affiches fleurissent qui vantent la possibilité d’augmenter ses revenus, de compléter un temps partiel. L’argumentaire s’adresse donc à des galériens et à des galériennes, et ne cherche plus vraiment à mettre en avant des considérations politiques ou éducatives.

Discussion avec Lily Zalzett, autrice et travailleuse communautaire

avec Annabelle BERTHIAUME – Si la gauche considère depuis longtemps, l’usine comme le lieu ultime de l’exploitation de ses ouvriè·re·s, dans le livre Te plains pas, c’est pas l’usine, Lily Zalzett et Stella Fihn proposent de tourner leur regard vers les milieux associatifs en France. Un peu comme dans les organismes communautaires au Québec, les associations françaises se présentent souvent comme des espaces où se construisent et se mettent en forme des utopies, où le travail se ferait en accord avec des valeurs sociales et non avec la recherche de profit.